Lorsqu'un elfe vous parle de ses frêres maudits, c'est sans doute pour vous mettre en garde contre les elfes du pays des ombres. L'histoire de ces elfes et tragique et n'attire aucun menestrel à canter dans les rues des légendes glorieuses au sujet de la vie de ces guerriers sanguinaires.
Tapis dans les bois, ou les refends des montagnes, le sommeil troublé
hips, Taelron de Tor Annulii est loin de sa citée natale. Lion d'elle puisqu'elle n'existe plus que sur les tantures des palais royaux elfiques. Les souvenirs sont si vieux qu'il ne se souvient que de courts instants avant de sombrer dans les cauchemards violents.
Son réveil est bruque, le visage perlé de sueurs. Les membres engourdis par tant de fatigue. Il saisit une de ses gourdes pour en boire une gorgée. La nourriture commence à manquer et le gibier des alentours calme ses dernières palpitations. La lumière du jour lui fait mal à la tête mais il préfère se repaître de sa chasse durant la chaleur de la journée. Les nuits sont froides à cette altitude.
La région est entourée de grandes citées comme fut la sienne en temps de paix. Les forêts de connifères qui séparent sa tanière de l'océan extérieur est infesté de monstres goblenoïdes. Mais l'appel du venu du Nord ne lui fait pas perdre de temps et son aventure épique commence la où la cime des arbre cache la lumière. Les rations de nourriture et quelques baguages ne lui ferait pas perde de temps car sa taille immense malgré sa maigreur le confond avec les troncs des jeunes arbres entre lesquelles il se faufile avec facilité.
Un arc de fabrication artisanal est glissé dans le bâton de marche, comme une flèche sur une arbalète. Cette arme, c'est lui qui l'a fabriqué. Il s'enorgueille de pouvoir ainsi contourner l'attention des gardes royaux qui l'ont expulsés de la dernière citée où il vagabondait.
L'atmosphère est lourde, les animaux se sont tus pour pouvoir respirer. Soudain un souffle grossier fit accroupir Taelron. Puis un autre : des flèches ! des Gobelins des fôrets. L'attention portée sur les pointes empoisonnées engagea l'elfe à rouler au sol vers un couvert. Les tirs s'intensifiaient. Des cris venaient semer la confusion dans le groupe et on laissa passer les chefs sur leurs araignées.
Tealron sortit son arc et prépara une volée de flèche avant de se redresser. Viser dans le tas n'aurait suffit à rien alors il visa les Gobelins les plus proches les uns des autres pour les embrocher par deux. La riposte fut lente mais le nombre de monstres tatoués l'avait quelque peu déconcerté. Il décida de s'éloigner discretement à l'opposé de ses ennemis. Les Gobelins se disputaient les corps des morts pour être finalement rapeller par les chevaucheurs d'araignés. L'elfe n'était plus là et il fallait se lancer à sa poursuite. D'un bon c'est toute la bande qui se mit à courir sur les traces de l'ombre...
Chacun courait avec ses armes au poing tandis que les araignées faisaient claquer leurs dents crochues. Parfois, des guerriers malhabiles se taclaient dans les racines des hauts sapins elfiques. La magie qui rêgne dans ces bois est à la mesure du chaman qui faisait se tordre les branches jusqu'à craquer, et ce afin de débusquer l'ennemmi. Taelron s'immobilisa derrière un épais fouret. Les araignées sentaient sa présence et le cri du chaman rassembla la troupaille devant la masse de végétation. L'incantation mystique fit craquée les petits braches et le chaman écarta grand les bras pour découvrir la mort ! Une flèche fendit l'air et son crâne l'emporta voler quelques pas durant. Et pendant que Taelron disparaissait de derrière sa cachette, les gobelin restèrent sur place à s'étonner de la perte de leur marabou.
Le grand chef de guerre rugit de toute ses force et se précipita au dos de sa monture pour rattraper Tealron, les autres chevaucheurs firent un écart avant de le suivre. Puis toute la bande suivi. Il n'y avait plus d'issu possible pour l'elfe et ses poursuivants balayeraient toue la forêt pour le retrouver. Alors il dégaina son arc, fit demi-tour et marcha d'un pas ferme vers la meute. Des flèches frôlèrent sa cape. Il tira flèche sur flèche en direction des assaillants, puis rangea son arc et son bâton dans son dos. Il sentait le frémissement des combats dans l'air. Son épée luisait d'un bleu argenté et comme une louange aux Dieux des Elfes, l'art de l'épée ébruitait une légère prière de sa bouche.
Coupant et transperçant un à un tous les membres à portée, le sang giclait tout autour de Tealron et les Gobelins les moins téméraires commencèrent à fuire. Les araignées formaient un cercle autour du monticule de cadavre sur lequel régnait en mâitre notre héros. En se sérrant les uns aux autes, les chevaucheurs gardaient Taelron en proie à l'apétit des monstres.
Mar 15 Avr - 2:16